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Laure Mondet
Responsable de la communication
Résultats de l’Observatoire des familles : « Être parent aujourd’hui »
Pour la 3e édition de sa nouvelle formule, l’Observatoire des familles du réseau Unaf-Udaf-Uraf est consacré à la parentalité. 2 700 parents avec au moins un enfant de moins de 20 ans au foyer ont ainsi été questionnés par OpinionWay sur le sens qu’ils donnent au fait d’être parent, sur leurs forces, leurs sources d’inspiration, leurs difficultés et leurs besoins.
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Cette enquête a également été menée dans 45 départements auprès 6 300 parents supplémentaires pour dégager des analyses fines, territoire par territoire. Les résultats de ces études sont autant de pistes pour mieux comprendre les réalités des parents et mieux les accompagner.
Un rôle exigeant, mais gratifiant
95 % des parents considèrent qu’être parent est une source de bonheur et 98 % prennent du plaisir à passer du temps avec leurs enfants. Ce rôle offre aux parents un quotidien positif, entre plaisir d’être avec ses enfants, fierté, et accomplissement d’un rêve. Les principales aspirations des parents sont tournées en priorité vers la transmission de valeurs à leurs enfants. Leur épanouissement personnel et leur réussite scolaire et professionnelle arrivent ensuite.
La place de l’entourage
Si 1 parent sur 4 fait totalement confiance à son instinct, la plupart recherchent des sources d’inspiration. 64 % des parents prennent exemple sur leurs proches : leur partenaire ou co-parent (surtout les pères), et leur famille. Parmi eux, c’est de leur propre mère (à 73 %, surtout quand l’enfant est petit) ou de leur père (48 %) que les parents interrogés s’inspirent. Les professionnels de la santé et de l’éducation jouent un rôle important, alors que les influenceurs et personnalités médiatiques restent très minoritaires (9 %).
Malgré un idéal égalitaire, être parent reste un rôle genré
L’idéal égalitaire est fort concernant la répartition des tâches parentales. Deux tâches sont particulièrement perçues comme devant être réalisées par les deux parents : apprendre aux enfants à bien se comporter en société (83 %) et gérer l’utilisation des écrans (80 %). Mais dans les faits, la répartition des tâches parentales reste fortement déséquilibrée aux dépens des mères, et varie en fonction de la tâche elle-même. Les mères sont par exemple particulièrement impliquées sur le suivi de l’alimentation et de la santé, pour aborder les sujets délicats, les relations aux autres et les démonstrations d’affection. Les autres tâches sont un peu plus partagées. La majorité des parents sont plutôt satisfaits de la répartition des rôles, mais dans une moindre mesure pour les mères.
Les difficultés et les besoins
Les parents ont à cœur de mener à bien leur mission : 98 % d’entre eux font de leur mieux pour être de bons parents. Ce qui ne les empêche pas de se remettre en question (75 %) et d’être parfois dépassés par leurs responsabilités (66 %). En ce qui concerne les sujets compliqués, les parents des enfants de 6 à 10 ans ont plus de mal encore. Les parents seuls souffrent, quant à eux, principalement de leur isolement et de manque de temps. Le temps passé au travail entrave les responsabilités familiales de plus des ¾ des parents, dont près de 4/10 rencontrent ces difficultés plusieurs fois par mois (notamment les parents de jeunes enfants, les urbains et les femmes). Les parents sont conscients de leurs responsabilités et sont demandeurs de repères afin de les assumer de la meilleure manière. La moitié d’entre eux veulent être aidés, encore plus les parents d’enfants de 6 à 10 ans et les urbains. Les 4 types d’accompagnements proposés – suivi individuel, ressources en ligne, lieux ressource, suivi collectif – les intéressent à parts égales.
Une attention nécessaire pour les parents seuls et les parents d’enfants de 6 à 10 ans
Cet Observatoire met en évidence un besoin d’accompagnement partagé par l’ensemble des parents : deux profils sont davantage demandeurs d’accompagnement, les parents d’enfants de 6 à 10 ans et les parents seuls. Les modalités d’appui doivent être diversifiés afin de s’adapter à une demande forte mais très éclatée entre accompagnement à distance et recherche de proximité, entre personnalisation du soutien et intérêt pour des échanges en collectif.
Pour l’Unaf, il importe de reconstruire une véritable stratégie de politique publique de soutien à la parentalité ; de s’appuyer sur les comités et les schémas départementaux de services aux familles pour renforcer la diversification et l’identification de cette offre par les parents, et, enfin, de s’appuyer sur le réseau des Udaf et des associations familiales qui offrent des solutions d’accompagnement très diversifiées et souples, adaptées aux besoins des parents et des territoires
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